Lors du dernier combat qualificatif, c'est une reine du Haut qui l'a emporté en première catégorie.
C'est une vache provenant du Haut-Valais, d'Unterems plus précisément, qui l'a emporté hier lors du combat de reines des Haudères, le dernier avant la grande finale nationale des 4 et 5 mai. "Couronne" a volé la politesse en l'emportant lors du dernier duel du jour sur "Brunette" de Michel Gaudin, la bête la plus lourde avec ses 799 kilos.
Quatre sonnettes pour le Haut-Valais
Quatre haut-valaisannes sont reparties des Haudères avec une sonnette, synonyme de classement parmi les sept meilleures combattantes d'une des cinq catégories. Pourquoi les propriétaires de ces bêtes ont-ils choisi de faire le déplacement du val d'Hérens? "Nous sommes venus ici, parce que "Couronne" était vésive et qu'il lui manquait des jours pour être présentée au combat de Rarogne" , expliquent ses propriétaires au moment du tour d'honneur. Traduction? Le règlement des combats de reines contient l'article suivant: "Les vaches qui ont mis bas pour la dernière fois avant le 1er septembre 2012 doivent être en possession d'un certificat de gestation certaine (10 semaines au minimum) établi 15 jours au maximum avant la manifestation." Pour une bête qui est portante depuis peu, le choix du dernier combat qualificatif de l'année s'impose parfois.
Est-ce que cette présence et ces succès haut-valaisans posent des problèmes aux organisateurs? "Aucun" , assure Jean-Michel Rieder, le président du comité d'organisation. "Nous sommes fair-play. Si nous ne voulions pas que des Haut-Valaisans s'imposent, nous n'accepterions pas qu'ils inscrivent leurs bêtes." Et puis, les reines des autres catégories sont des bêtes de la vallée, qui ont montré d'indéniables qualités et se sont imposées face à des rivales venues d'un peu plus loin.
Parmi les bêtes classées, on notera la présence de "Caprice", de Pierre-Alain Monard, des Ponts-de-Martel, dans le canton de Neuchâtel. Ses propriétaires ont vendu leur bête la veille du combat des Haudères...
Un président souriant
Jean-Michel Rieder pouvait sourire à l'issue de la journée de combat. Sur le plan personnel, l'éleveur de La Sage peut être satisfait de l'excellente prestation de sa vache "Praline", qui lui a offert le goût de la victoire dans une troisième catégorie, une fois de plus, extrêmement disputée. En tant que président du comité d'organisation, Jean-Michel Rie der pousse un petit "ouf" de soulagement, puisque la manifestation, très bien organisée, a attiré 2000 spectateurs, malgré une météo peu engageante. De plus, les combats ont été d'un très haut niveau.
Une reine évolénarde chez les primipares
Dans la catégorie des primipares, qui réunit des bêtes de 3 ans et demi, c'est une évolénarde, c'est-à-dire une hérens ayant des taches blanches sur sa robe, qui l'a emporté, après des joutes très intenses. Mieux, cette bête, la bien-nommée "Bijou", est une étoilée, puisqu'elle a une jolie tache blanche au milieu du front. Ses propriétaires voient dans cette victoire une revanche pour les évolénardes, que beaucoup estiment moins belliqueuses que leurs soeurs ayant une robe unie. "Les évolénardes sont autant performantes que les autres. Pas plus, mais autant" , assurent ses éleveurs de l'étable du Wartzé d'Evolène.
Plusieurs lutteuses remarquées aux Haudères ont été inscrites pour participer à la finale nationale. La reine de première catégorie, "Couronne" devrait être de celles-là.
Première catégorie (de 653 à 799 kilos) 1. "Couronne", Ralph et Adolph Breggy, Unterems, 777 kilos
2. "Brunette", Michel et Sébastien Gaudin, Villaz, 799 kilos
3. "Volena", Pierre-Jo et Pascal Follonier, Les Haudères, 768 kilos
4. "Gitane", Alphonse Vuignier et fils, Les Haudères, 674 kilos
5. "Queen", Gérald Bressard, Basse Nendaz, 664 kilos
6. "Bagherra", Jean-Marc Dussex, Les Haudères, 786 kilos
7. "Tina", Jagger Frère, Turtmann, 686 kilos
Deuxième catégorie (de 613 à 652 kilos)
1. "Fleurette", Quinodoz Frères, La Sage, 621 kilos
2. "Shakira", Aldo et Amélie Dayer, Hérémence, 641 kilos
3. "Tzigane", Aldo et Amélie Dayer, Hérémence, 644 kilos
4. "Féline", Mayor et Zermatten, St-Martin, 630 kilos
5. "Pervenche", Johann Métrailler, Evolène, 628 kilos
6. "Mustang", Karin et Nando Matter, Feithieren, 624 kilos
7. "Caprice", Pierre-Alain Monard, Ponts-de-Martel (NE), 639 kilos
Troisième catégorie (de 502 à 612 kilos)
1. "Praline", Jean-Michel Rieder et famille, La Sage, 578 kilos
2. "Lotus", Olivier et Paul Rossier, Salins, 579 kilos
3. "Clairon", Quinodoz Frères, La Sage, 611 kilos
4. "Lucrèce", Etable de Saclentse, Basse Nendaz, 609 kilos
5. "Heida", Etable de l'Ours, Veysonnaz, 612 kilos
6. "Réveil", Florian Fauchère et fils, Villaz, 589 kilos
7. "Saphir", Marius Pannatier, Evolène, 543 kilos
Primipares
1. "Bijou", Etable du Wartzé, Evolène
2. "Terreur", Jean-Marc Dussez, Les Haudères
3. "Rose", Etable de Favouet, Basse Nendaz
4. "Fallone", Jean-Noël Pannatier, Evolène
5. "Diamant", Beat et Chloé Ammann, Les Haudères
6. "Raton", Alphonse Vuignier et fils, Les Haudères
7. "Sindy", Williner Anton, Visp
Génisses
1. "Promesse", Pierre et Angèle Fournier, Les Haudères
2. "Féline", Jean-Michel, Jean-Pierre et Baptiste Quinodoz, Les Haudères
3. "Pandore", Jean-Michel Rieder et famille, La Sage
4. ex æquo. "Patouche", Henri Follonier et Fils, La Forclaz
4. ex æquo. "Milan", Pierre-Jo et Pascal Follonier, Les Haudères
6. "Bandit", Pralong Pasquier, Euseigne
7. "Hydro", Etable du Wartzé, Evolène
Source : Le Nouvelliste / Jean-Yves Gabbud
