webcam - 25 mai 2010

TF1 - Reportage sur le patois d'Evolène - 20 mai 2010

En Suisse, le patois fait de la résistance - Vidéo du journal televise : Le journal de 13h - TF1


http://videos.tf1.fr/jt-13h/en-suisse-le-patois-fait-de-la-resistance-5859261.html

Le village d'Evolène dans les Alpes suisses conserve jalousement son patois. Aujourd'hui encore une majorité d'habitants, dont de nombreux enfants, s'expriment spontanément en Franco-provençal.

Le combat de reines de La Sage aura lieu à Evolène

Dimanche 2 mai, le syndicat d’élevage de La Sage organise son combat de reines. Pour la première fois, il met sur pied cette manifestation à Evolène.

Chaque année, un combat de reines se déroule sur le territoire de la commune d’Evolène. Il est organisé alternativement par l’un des trois syndicats d’élevage de la commune, soit Evolène, les Haudères et La Sage. Chacun a l’habitude de créer l’événement dans son village. C’est ce que fait le syndicat d’élevage de la Sage depuis 1981.

Changement nécessaire. Aujourd’hui, cette manière de faire change. La Sage descend à Evolène. Avec un petit pincement au cœur, comme l’explique Michel Gaspoz, le président du comité d’organisation: «Le site de La Sage ne se prête plus à l’organisation d’un tel événement, pour des raisons de sécurité et d’organisation. Nous aurions pu le faire, mais en organisant le parcage aux Haudères, ce qui n’était pas très attractif.» La solution présente des avantages et des inconvénients.

«Les commerces et restaurants du village ne sont plus directement concernés par la manifestation. C’est dommage pour eux et c’est aussi plus compliqué pour le carnet de fête. Nous l’avons ressenti cette année. Par contre, à Evolène, le site est plus pratique. C’est plus grand. Et on espère avoir plus de spectateurs qu’à La Sage. Même s’il n’y a pas une longue distance entre les deux villages, nous nous sommes aperçus que lorsque le combat a lieu par beau temps à Evolène il attire 3500-4000 personnes, alors qu’à La Sage nous n’en avions que 2500 environ.»

Evolène est la seule commune du canton à organiser un combat chaque année. Ailleurs, des tournus sont organisés entre les différentes localités des districts. Sera-t-il possible de poursuivre ainsi? A titre strictement personnel Michel Gaspoz estime que ce sera difficile. «Les gens disent qu’il faudra peut-être espacer les combats. Cela devient difficile, notamment pour le carnet de fête. Nous vivons dans une petite commune qui organise passablement de manifestations. Et puis, nous sommes peut-être un peu juste au niveau du bétail, même si les propriétaires de la région jouent bien le jeu et que nous accueillons des bêtes venant de l’extérieur.»

Si la manifestation est importante pour la perpétuation de la tradition, pour présenter le fruit de l’élevage local, elle permet aussi aux syndicats d’élevage et aux caisses d’assurance du bétail de bénéficier d’entrées financières indispensables. «Selon les années, le bénéfice varie entre 10 000 et 30 000 francs, en fonction de la météo», déclare Michel Gaspoz.

Des bêtes attendues. Le combat d’Evolène verra ce dimanche plus de 190 bêtes s’affronter. Quelques-unes d’entre elles seront particulièrement observées, comme «Barlette» de Francis Bruttin, reine de Bouzerou; «Bataille» des frères Quinodoz, ancienne reine de Tsaté ou «Farouk» de Marcel Valotton, deux fois reine cantonale de sa catégorie.

Source : http://www.lenouvelliste.ch/ / Jean-Yves Gabbud