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Buvette Téléski du Zaté - 31 décembre 2010


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Inauguration des Collines à La Sage - 29 décembre 2010

Loin de l'agitation des grandes stations, les villages Sur-les-Rocs drainent une clientèle éprise de calme. Les commerces résistent tant bien que mal. A l'image du mythique café des Collines, qui s'offre une nouvelle vie.

Ouvert! Certainement le meilleur adjectif pour qualifier le café-restaurant des Collines à la Sage. L'établissement, fermé depuis le 24 octobre 2007, a repris de l'activité en ce début d'hiver. Le nouveau propriétaire et tenancier, Jean Steffen, a décidé de perpétuer la typicité de ce lieu chargé d'histoire. A la plus grande joie des habitants de Sur-les-Rocs et des amoureux de la région. 2500 d'entre eux avaient signé une pétition lancée par l'épicière du village Bernadette Follonier. «Pour que le bistrot ne soit pas transformé en chalet de particulier et qu'il reste l'endroit authentique et mythique si cher à nos coeurs».

Ouvert sur le monde


Mythique, l'établissement l'est assurément. A l'image de sa conceptrice et tenancière, Marie Follonier Quinodoz ou «Marie des Collines» comme l'a immortalisée dans un ouvrage son neveu Jean-Michel Quinodoz*.

Erigé en 1959, ce commerce est rapidement devenu un café littéraire et philosophique. La personnalité de «Marie des Collines», paysanne de montagne rayonnante et chaleureuse, érudite au goût immodéré pour la lecture, dévorant «Le Monde» ou «Le Canard enchaîné», a largement contribué à porter la réputation du troquet au-delà des frontières valaisannes.

Causeries, lectures et rencontres au coin du feu ont séduit de nombreux artistes et intellectuels.

Il faut dire que le terreau était fertile. Le Haut val d'Hérens fut une région prisée des peintres de l'Ecole de Savièse (Biéler, Vallet, Dallèves, de Ribeaupierre...). Des musiciens de réputation internationale ont séjourné ou viennent encore dans le cadre des concerts donnés dans la région. La tradition voulait que chaque concert à La Sage soit suivi d'un verre au café des Collines.

Plusieurs artistes y avaient leurs habitudes comme le comédien Maurice Aufair ou le cinéaste Francis Reusser. Pour l'anecdote, c'est au café des Collines que le réalisateur de «Derborence» apprit par la télévision qu'il avait décroché le «César 1985 du meilleur film francophone», alors qu'à Paris, on le cherchait dans la salle!

Ouvert sur la montagne

Cet esprit alliant tradition et modernité, perpétué au fil du temps, Jean Steffen le connaissait lorsqu'il s'est intéressé à reprendre des Collines. Le Vaudois a passé ses vacances en famille à la Sage depuis l'enfance. «Mes parents ont bien connu Marie. J'ai noué de bons contacts avec Eliane, sa fille», explique-t-il. Après un divorce et des désillusions professionnelles, cet informaticien féru d'alpinisme a décidé de s'ouvrir à une autre réalité, celle de la vie à la montagne. L'élément déclencheur? Une boutade avec son amie Raymonde, patronne haute en couleur du Mazot, à Evolène, autre bistrot où de belles rencontres sont possibles avec des artistes. Lors d'une discussion, l'idée de racheter les Collines est évoquée. «Sur le ton de la plaisanterie», avoue-t-il en servant un apéro, une fondue ou une tarte aux fruits maison. A la croisée des chemins dans sa vie et propriétaire d'une parcelle contiguë, Jean Steffen va ainsi acheter la clé et rouvrir les lieux.

Porte ouverte

Le nouveau propriétaire a conservé le cachet d'origine du chalet dans lequel domine le bois de mélèze et trône un poêle en pierre ollaire. Seule transformation architecturale: le carnotzet est dorénavant relié par un escalier intérieur à la salle du restaurant. Le grand balcon extérieur a été qualifié de «plus belle terrasse du val d'Hérens » par «l'Hebdo» en 1992 . Entre jouissance du panorama et espoir d'une contemplation vraie.

Dans la salle, lumière adoucie, sons atténués, chaleur réconfortante... «Les gens qui viennent restent longtemps, parfois plus de cinq heures d'affilée». Propice pour recréer l'esprit d'un café-philo? «Elle était Marie, je suis Jeannot. Mais un jour, d'une table à l'autre, un musicien et un notable sédunois ont évoqué son souvenir et parlé d'auteurs divers.» L'homme fait confiance au millier de livres rassemblés par «Marie des Collines» dans un petit cabanon voisin, sorte de bibliothèque officielle et symbole d'ouverture sur le monde. Il laisse également la porte ouverte à son intuition. «Des travailleurs viennent aussi, des familles. L'établissement pourrait connaître quelque tension entre un désir de quiétude et une joyeuse agitation. On verra», murmure Jean qui sait apprécier les valeurs citadines et montrer celles de son nouveau pays...

Inauguration officielle le mercredi 29 décembre. http://www.cafedescollines.ch/

Source : http://www.lenouvelliste.ch/

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