A la recherche d'argent frais, Télé-Evolène sollicite les privés.
Télé-Evolène est globalement déficitaire, faute de fréquentation. L'entrerpise de remontées mécaniques n'arrive pas à financer un franc de ses investissements. Le conseil d'administration a donc décidé de lancer un projet de recapitalisation.
Actuellement, la société appartient a deux actionnaires : Télé-Thyon et la commune d'Evolène, propriétaires à part égales des 1,3 million de francs de capital, réduit à 50% en mars dernier.
L'objectif est de trouver 650'000 francs supplémentaires de fonds privés. de l'argent frais que les deux actionnaires historiques n'injecteront donc pas. "Nous avons financé jusqu'à présent les différentes augmentations du capital ainsi que les pertes d'exploitation annuelle pour un montant d'environ 350'000 francs par année" justifie le président du conseil d'administration et président d'Evolène, Damien Métrailler. "La société arrive maintenant à un tournant et les actionnaires ne peuvent plus assumer à eux seuls l'augmentation du capital et la perte." D'où l'ouverture de cette souscription publique qui devrait si elle aboutit, rééquilibrer le porte-feuille d'actions mais surtout assurer les besoins de la société. Cet apport d'argent permettra d'améliorer les pistes, l'enneigement artificel, les places de parc, c'est-à-dire d'assurer les liquidités indispensables au financement des travaux liés au renouvellement de la concession. Car si tout n'est pas rose, tout n'est pas noir dans le contexte actuel. L'entreprise s'est vu octroyer à fin 2010 le renouvellement de la concession du télésiège par l'Office fédéral des transports ainsi que l'autorisation d'exploiter pour une durée de vingt-cinq ans, c'est-à-dire jusqu'en 2035. Une reconnaissance en matière de balisage et d'entretien a été décrochée via l'Association suisse des remontées mécaniques. Plusieurs idées d'amélioration du produit sont en voie d'élaboration. De plus, une démarche de promotion sera réactivée sur fon de "frémissement immobilier" à Evolène. Enfin, la commune s'engage à couvrir les pertes d'exploitation annuelle qui "devraient encore durer quelques années." Et si la somme des 650'00 francs n'est pas atteinte ? "L'avenir de la société sera définitivement compromis", prévient Damien Métrailler.
Source : Le Nouvelliste, Pascal Fauchère
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