Evolène a accueilli sa 2ème volée de jeunes patoisants. Une relève bienvenue alors que le franco-provençal prend de l'âge. Pour ses défenseurs, il est temps d'agir.
Il y a une année naissait l’Ecole du patois d’Evolène, un projet pilote lancé par la commune et la Fondation du patois. Une 2ème volée a désormais emboîté le pas à la première. En tout, ce sont une trentaine d’élèves issus du primaire et du CO qui s’initient aux subtilités du franco-provençal version évolénarde. En 1 année, la formule n’a pas changé : des cours facultatifs dispensés sur 15 semaines hors grille horaire et axés avant tout sur l’échange oral. Une école qui aspire à faire des émules en Valais. Des contacts existent avec les communes de Bagnes, Conthey, Hérémence, Nendaz ou encore Savièse qui ont manifesté leur intérêt. Des contacts qui se concrétiseront ou non en fonction de l’issue des communales et présidentielles.
Reste à mobiliser les politiques et à trouver des enseignants motivés. « Le matériel pédagogique devra lui aussi être adapté par les patoisans du coin », souligne Bernard Bornet, président de la Fondation du patois. L’ancien conseiller d’Etat ne ménage pas ses efforts pour promouvoir le franco-provençal. Sa priorité : l’enseignement. Lancé en juin, l’ouvrage «Eole et patois » est d’ailleurs à disposition du corps enseignant, un outil d’éveil et d’ouverture à la langue. Mais encore trop peu connu selon Bernard Bornet. Un Bernard Bornet qui regarde avec envie le Val d’Aoste voisin. « Dès cet automne, le franco-provençal devrait être introduit dans toutes les classes de la vallée, une vraie révolution ! ». Que le Nendard aimerait voir fleurir en Valais...
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