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Gros succès pour les Célébrations interculturelles de la montagne (CIME)


Les Célébrations interculturelles de la montagne (CIME) suscitent de vraies rencontres... Gros succès du festival hérensard.
CIME Evolène - 15 août 2013
CIME - 15 août 2013 © Le Nouvelliste - Sacha Bittel
Stéphane Métrailler prend sur ses vacances pour accueillir les membres de l'ensemble russe Orkon Verkhoïansk de Yakoutie venus participer aux CIME 2013 (Célébrations interculturelles de la montagne - Evolève). Pendant une bonne semaine, il joue les "nounous" et se met à disposition du groupe. "Il faut les amener d'un point à l'autre, veiller à ce que la nourriture leur convienne, servir d'intermédiaire avec le médecin si nécessaire..." , explique ce musicien professionnel et guide du patrimoine. Sa connaissance des langues (il en maîtrise six: allemand, anglais, portugais, espagnol, thèque et russe) et sa formation sont bien sûr des atouts non négligeables pour jouer les GO (gentil organisateur). Pourtant, Stéphane Métrailler n'est pas le seul à mouiller sa chemise pour les CIME. A Evolène, quasi tout le village s'implique.

"Avec les moyens dont nous disposons, le bénévolat est primordial pour réaliser un tel événement" , relève Pascal Fauchère, co-président de la manifestation. Comme les groupes restent en moyenne une semaine à Evolène, de vrais liens ont le temps de se tisser. "Il m'est arrivé d'aller les revoir chez eux et d'y passer quelques jours" , avoue Stéphane Métrailler, tandis que Pascal Fauchère confie les retrouver parfois lors de l'un ou l'autre festival à l'étranger. "Comme le nôtre a lieu un an sur deux, nous profitons de visiter d'autres festivals les années paires. C'est un peu le salaire des CIME" , sourit le coprésident. Une solidarité intergénérationnelle qui profite au village, d'autant plus que si les retombées économiques sont difficiles à chiffrer, elles sont bien réelles.

Un Arc-en-Ciel très vivant

Dans une Suisse où les traditions folkloriques sont un peu à la peine, la vitalité et l'enthousiasme de la société folklorique locale L'Arc-en-Ciel ne font pas défaut. Fondée en 1936 la société évolénarde est très vivante. "Nous avons 40 membres actifs et 30 enfants. Les CIME nous stimulent tous! Rencontrer d'autres groupes nous fait évoluer. C'est une approche de la création scénique très intéressante" , explique Eric Vuignier, directeur artistique du festival.

Les CIME ont lieu une année sur deux. A chaque fois, le succès est au rendez-vous. Lors de cette 5e édition, nous avons rencontré un public nombreux et fidèle. Et même Jean Roche, directeur et créateur du festival Gannat en France et ancien délégué CIOFF auprès de l'Unesco, la chorégraphe Manette Dett willer, ou encore notre ministre Mau rice Tornay.

RENCONTRE - Les CIME vues par Yves Haure, manager et conseiller technique de Festivals du Sud.

"Il y a à Evolène une qualité humaine exceptionnelle"

Plateforme créée en février 2006 par les principaux festivals folkloriques français et espagnols dans le but de mieux gérer les formalités administratives et diplomatiques liées à la venue en Europe de groupes folkloriques professionnels et semi-professionnels, Festivals du Sud fournit depuis 2008 des artistes aux organisateurs des CIME.

Pourtant, c'est la première fois qu' Yves Haure, son conseiller technique et manager, vient en Suisse. "Je découvre un festival très ciblé. Un festival à thème est très rare et ce qui est très appréciable, c'est qu'aux CIME, on respecte le thème de la montagne. De plus, ce festival est super bien organisé et extrêmement convivial. Aux CIME, on fait attention aux groupes qu'on reçoit. "Ici, nous sommes considérés,", m'ont dit plusieurs participants. Si les conditions d'accueil, d'hébergement et de nourriture sont irréprochables, il y a, à Evolène, une qualité humaine exceptionnelle. Pour moi, c'est aussi important que la qualité artistique qu'on retrouve sur la scène."

Chaque année, en compagnie d'autres bénévoles, Yves Haure met sur pied des circuits longue durée afin de permettre à des groupes venus des quatre coins du monde de rentabiliser au mieux leur voyage. "L'association Festivals du Sud regroupe aujourd'hui 56 festivals folkloriques de France, d'Espagne, de Suisse et de Belgique. Cette année, nous avons fait venir 21 groupes de 21 pays. Par exemple, la troupe chilienne qui a participé aux CIME 2013 ira demain dans le centre de l'Espagne où elle restera trois jours avant de rejoindre Barcelone pour un autre festival, puis Saragosse."

Ce qu'Yves Haure a le plus apprécié en Valais? "La qualité de vie! Le calme qui y règne est un vrai luxe. Et la beauté des paysages m'a époustouflé. Pourtant, en tant que directeur de parc national dans les Pyrénées, je suis habitué à une belle nature" , sourit ce passionné de folklore.

Source : Le Nouvelliste / France Massy

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