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Au pays des chutzes et des tsapeletts

Ce vendredi 15 août à Evolène (VS), la population défilera en costume traditionnel lors du cortège de l’Assomption. Deux couturières, Yvonne Forclaz et sa belle-fille Josiane, font vivre le vêtement folklorique de génération en génération.
Au pays des chutzes et des tsapeletts
Au pays des chutzes et des tsapeletts -  © Bertand Cottet / L'Illustré 
C’est peut-être le plus connu et le plus admiré des vêtements traditionnels romands. A Evolène, le costume ne vit pas que par les tableaux des peintres François de Ribaupierre et Ernest Biéler ou les anciennes photographies de Jacques Lüscher. Il est l’équivalent visuel du patois qu’on entend dans chaque café. La couturière Yvonne Forclaz, 82 ans, le porte encore tous les jours. Dans son chalet qui domine le val d’Hérens, elle ne s’est jamais séparée de sa fidèle machine à coudre Singer. Ses cliquetis réguliers se mêlent au bruissement du Pétérey, un torrent vigoureux qui s’écoule à deux pas, parmi les mélèzes. «J’ai fait mon premier costume en 1956. Je suis née dans une famille de paysans, mais je n’aimais pas beaucoup la campagne. Coudre était une façon d’échapper aux travaux de la terre… et de rassembler quelques sous!» dit-elle en rigolant. Yvonne Forclaz se rappelle très bien sa première robe: «Je n’ai jamais pu faire d’apprentissage. Alors mon premier patron, je l’ai découpé en prenant comme modèle un de mes corsages que j’avais démonté. Je l’ai observé et adapté. Une fois mon costume fini, une amie m’a dit: «Si tu peux coudre une robe pour toi, tu peux très bien en faire une pour moi aussi.» Puis ce fut le tour de ma cousine Alice, et ça a continué comme ça jusqu’à maintenant.»
Depuis 1956, Yvonne Forclaz a réalisé plus de dix costumes complets par année. Nous sommes en 2014, faites le calcul. Dans la commune, la plupart des femmes possèdent et portent encore plusieurs tenues complètes. Avoir une couturière est donc indispensable. Si à l’époque chaque hameau avait la sienne, Yvonne Forclaz a bien cru qu’elle serait la dernière sous la Dent-Blanche à pratiquer ce métier. C’était compter sans la vocation inattendue de sa belle-fille, Josiane Forclaz. (...)

Source : L'Illustré / Bertand Cottet


Article complet dans "l'Illustré" de cette semaine

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