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Grand Raid 2011 - Urs Huber frappe une deuxième fois

La 22e édition a souri au coureur de Jonen, déjà sacré en 2008. Il devance de plus plplus de quatre minutes l'Allemand Platt. Pour ce qui devrait être son dernier Verbier-Grimentz, Alexandre Moos réalise une belle course et s'empare place.

Dimanche 14 août, Grindewald. Alexandre Moos et Urs Huber se livrent un duel sans merci lors de l'Eiger Bike Challenge. Le dernier mot appartient à l'Argovien qui force la décision dans les ultimes hectomètres et s'impose pour cinq petites secondes. Une semaine plus tard, les deux hommes se retrouvent sur le Grand Raid pour une revanche au sommet. C'était samedi du côté de Verbier. Prometteur, le duel annoncé a bel et bien eu lieu. Mais seulement jusqu'à... Evolène. Avec, en plus, un troisième larron, l'Allemand Karl Platt, pas avare d'attaques en tous genres. "C'est parti très vite et très fort", souligne Urs Huber qui a appuyé sur la pédale pour suivre le rythme d'enfer imposé par ses deux adversaires dans la première partie de course. "Karl et Alex ont mis les bouchées doubles et j'ai dû m'accrocher pour les suivre." "On a senti très tôt que ça allait se jouer entre nous trois (ndlr: Thomas Dietsch, champion de France de marathon, s'est vu contraint à l'abandon). Chacun avait les armes pour franchir la ligne d'arrivée en vainqueur et la décision s'est faite sur des détails", commente Alexandre Moos qui comme à Grindewald ne trouvera pas la solution pour devancer Urs Huber.

Accélération fatale à Evolène

Celui-ci plaça en effet une accélération fatale juste après Evolène. A l'A Vieille, il comptait déjà près de cinq minutes d'avance sur le Miégeois. On ne le reverra plus. "J'ai essayé de conserver le même rythme tout au long de la course, sans forcer. Une tactique qui a payé, même si j'ai parfois dû accélérer un peu. Je savais qu'il était capital d'aborder la dernière descente avec une marge confortable sans quoi la victoire n'était pas assurée", explique l'Argovien qui compte notamment des médailles de bronze aux Mondiaux et Européens de marathon de 2008. Bien vu, puisque ce fils de paysans, passé pro il y a deux ans, virait avec près de six minutes d'avance sur le duo Moos-Platt au sommet du tant redouté Pas-de-Lona. De quoi assurer ses arrières et rallier Grimentz en toute décontraction ou presque.
Urs Huber, 26 ans, boucle les 125 kilomètres en 6h09'32''et remporte pour la deuxième fois la mythique épreuve valaisanne après son sacre en 2008. Année où Alex Moos avait pris la troisième place. L'histoire s'est donc répétée puisque le coureur de BMC s'est laissé chiper la médaille d'argent par l'Allemand Karl Platt. "Je n'ai pas eu mon jour de gloire au Pas-de-Lona comme cela avait pu être le cas par le passé. Je n'ai été ni bon, ni mauvais. Dans la descente, je n'étais pas loin de Platt et tout pouvait encore se passer. J'ai tout donné, mais je n'allais pas prendre des risques inconsidérés pour revenir", concédait un Miégeois logiquement épuisé mais en aucun cas déçu.
Il faut dire que celui-ci a bien failli abandonner à Hérémence, après avoir rencontré quelques soucis de santé. Le mental lui permettra finalement d'aller jusqu'au bout. "J'ai cru que j'allais devoir arrêter, je n'étais vraiment pas bien, j'ai vomi ce que j'ai mangé. L'expérience m'a aidé à continuer et je me suis dit que ça irait mieux plus loin. Finalement il ne m'a pas manqué grand-chose pour jouer la gagne. Je savais que Huber n'était pas intouchable, je l'ai battu par le passé. Mais là, il était vraiment dans une très grande forme et il n'a jamais connu de coup de mou", poursuivait le meilleur Valaisan qui, à près de 39 ans, disputait sans doute son dernier Grand Raid.
Le week-end prochain, les deux hommes se livreront un nouveau duel à Scuol (Grisons) lors des championnats de Suisse de marathon.
Et là, Alexandre Moos compte bien ne pas se laisser faire une troisième fois.


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